- cacatoès
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• 1809; cacatoua 1606; malais kakatua, par l'all.♦ Oiseau grimpeur (psittaciformes) dont la tête est ornée d'une huppe érectile.cacatoès ou kakatoèsn. m. Perroquet (genre Kakatoe, Fam. psittacidés) d'Australie et de Nouvelle-Guinée.⇒CACATOÈS, subst. masc.ORNITH. Oiseau grimpeur appartenant à la famille des Psittacidés et dont la tête est ornée d'une huppe aux couleurs vives. Synon. vieilli cacatois. J'ai perdu aujourd'hui un cacatoës de la grosse espèce, que j'avais acheté l'année précédente à Port-Jackson (DUMONT D'URVILLE, Voyage de découvertes autour du monde, t. 4, 1832-34, p. 675).— P. métaph. ... le genre humain se ramenant pour lui à quelques perruches de salon et à quelques cacatoès faiseurs de sonnets (MAURIAC, Journal 2, 1937, p. 173) :• Voilà des renforts de gendarmes, cacatoès en couleurs... Ils entrent majestueux dans la danse... Ils sont retournés, dépiautés. C'est une bataille de volière...CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 252.Rem. On rencontre dans la docum. l'adj. cacatoésien. Qui ressemble à un cacatoès. Je l'ai connu [Catulle Mendès] beau (...) puis moins beau; puis énorme et cacatoésien, dans un paletot vert semé de taches (L. DAUDET, Au temps de Judas, 1920, p. 92).Prononc. et Orth. :[
]. KAMM. 1964, p. 198, note que s final se prononce dans : ,,aloès, cacatoès, cortès, faciès, florès, hermès, londrès, palmarès, pataquès``. Cacatois :[kakatwa]. Tous les dict. transcrivent [a] ant. pour la finale, sauf DG qui transcrit [
] post.; à ce sujet cf. BUBEN 1935, § 12. Ac. 1835, s.v. cacatois, renvoie à kakatoès (cf. aussi LITTRÉ et BESCH. 1845 qui écrivent cacatoi); Ac. 1878 signale, s.v. cacatois : ,,on écrit aussi kakatoès, mais on prononce toujours cacatois``, à ce sujet cf. BUBEN 1935, § 71, 72 : ,,Dans beaucoup de cas il faut admettre (...) l'influence de la prononciation dialectale dans laquelle oi s'était arrêté à l'étape [
]. Tout cela a eu pour conséquence que la prononciation de plusieurs mots hésite encore à l'époque actuelle.`` Ac. 1932 donne uniquement cacatoès. Les formes cacatois, cacatoès et kakatoès sont les plus fréquentes; elles sont attestées également toutes les 3 dans Lar. 19e, DG, Pt Lar. 1906, ROB. (qui mentionne la 3e à titre hist.) et QUILLET 1965; pour les 2 1res dans GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop. On rencontre en outre kakatois (Lar. 19e), cacatou (Ibid.), cacatua (Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop.), catacois (Lar. 19e, GUÉRIN 1892), catacoua (Ibid.), catacua (Lar. 19e). Étymol. et Hist. 1. 1652 cacatoua « sorte de perroquet blanc huppé » (P. PHILIPPE DE LA T.S. TRINITÉ, Voyage d'Orient [trad. du lat.], p. 379 [à propos de Goa] dans ARV., p. 108); 2. 1652 kakatou (d'apr. FEW t. 20, p. 97); 1663 cacatous (A. DE WICQUEFORT, Relation du Voyage de Perse et des Indes orientales [trad. de l'angl. et du flam.], p. 544 dans ARV., p. 108); 1707 Cacatües (Voiage de G. Schouten aux Indes orientales [...] Trad. du Hollandois, I, p. 73, ibid.); 1760 kakatoes (M.-J. BRISSON, Ornithologie, IV, p. 183, ibid.); 1809 cacatoès (LAMARCK, Philos. zool., t. 2, p. 338). 1 est empr. au port. cacatua « id. », attesté dep. 1630 (Oriente Português dans MACH.), lui-même empr. au malais
« id. », prob. composé de kaka « corneille » transposé au perroquet, et de
« vieux » en raison de l'âge avancé que ces oiseaux peuvent atteindre (v. R. Loewe dans Z. vergl. Sprachforsch., t. 61, pp. 37-136; KÖNIG, pp. 39-41; FEW t. 20, p. 97; 2 empr. au néerl. kakatoe, kaketoe « id. » (XVIIe s., VALKH., p. 82), lui-même directement empr. au malais (DE VRIES Nederl.); v. aussi R. Loewe, loc. cit. et ARV., pp. 107-109. Fréq. abs. littér. : 35.
BBG. — ARV. 1963, pp. 107-109. — BOULAN 1934, p. 136, 199. — SAIN. Sources t. 3 1972 [1930], p. 153.cacatoès ou kakatoès [kakatɔɛs] n. m.ÉTYM. 1809, cacatoès; kakatoès, 1760; cacatois, 1663; cacatoua ou kakatou, 1652; port. cacatua, malais kakatūwa, de kaka, n. d'un oiseau (corneille ?), et tūwa « vieux ».❖♦ Oiseau grimpeur (Psittacidés) dont la tête est ornée d'une huppe érectile aux vives couleurs (⇒ Perroquet).1 Par là-dessus, les cris déchirants du kakatoès (…)Alphonse Daudet, le Petit Chose, II, 12.REM. Le mot s'est prononcé [kakatwa] jusqu'au XIXe s. (→ Cacatois) et écrit kakatoès jusqu'à la fin du XIXe s., en concurrence avec cacatoès, graphie normale aujourd'hui; mais on rencontre encore au XXe s. la graphie kakatoès.2 (…) un kakatoès qu'un singe a attrapé par la queue se débat à mort et il piaule (…)Giraudoux, Provinciales, p. 59.➪ tableau Noms d'oiseaux.
Encyclopédie Universelle. 2012.